Comment réussir à exposer vos œuvres ? Comment réussir à se dégager du regard de l'autre sur nous même et de ce fait du regard de l'autre sur nos créations?
Je suis tombée dans la peinture par hasard et surtout suite à une expérience douloureuse lors d'un de mes voyages en Australie. Pour ceux qui ne connaissent pas mon parcours, ni mon histoire, je vous invite à aller sur la page de mon site internet : Mon histoire avant de lire cet article.
Lorsque j'ai commencé à peindre, le cadre dans lequel je me trouvé m'obligeait déjà à devoir m'exposer; à devoir exposer mes peintures à la vue de tous. Je n'avais jamais peint si ce n'est dans le cadre de ma scolarité lorsque j'étais plus jeune.
Je me retrouvais alors, en Novembre 2018, à peindre sur des très grandes planches de bois noires, différentes plantes et fleurs exotiques d'Australie. Ces planches avaient pour but d'être exposées par la suite, au sein de l'auberge de jeunesse dans laquelle je vivais, en guise de décoration.
L'auberge en question est l'auberge Nomads à Noosa.
Avant ce passage à la peinture, il m'arrivait une à deux fois par an de dessiner des choses très abstraites lorsque l'occasion se présentait à moi. Mais rien de plus.
Je n'avais alors jamais fait l'expérience d'utiliser un autre média : la peinture. Mais aussi, je n'avais jamais utilisé d'autres supports tels que des planches en bois et d'autres grands formats comme celui-ci.
Il m'a fallu beaucoup de courage pour me lancer. J'avais très peur, déjà parce que je n'avais jamais expérimenté vraiment la peinture et aussi parce que c'était un travail qui allait être exposé à la vue de milliers de personnes qui viennent dormir ou vivre, de passage dans cette grande auberge de jeunesse en Australie.
Je me suis dis que je n'avais rien à perdre, juste à essayer.
J'avais déjà passé un mois le pied dans un plâtre dans une auberge à Sydney, où je m'étais cassé le pied en ratant une marche d'escalier. Lors de ces créations, il me restait encore plusieurs semaines d'immobilisation, cette fois ci avec une botte noire et des béquilles. Je n'avais pas le droit de poser le pied par terre.
Cette expérience comme je le disais plus haut, à été très très douloureuse pour moi. Premièrement car je n'étais pas chez moi, je voyageais et étais entourée seulement de jeunes voulant découvrir et parcourir le monde. Mon immobilisation était alors très frustrante et handicapante. Malgré tous je ne voulais pas encore rentrer en France. Je voulais vivre cette expérience en Australie coute que coute. J'en ai payé le prix fort mais cela m'a obligé à m'adapter et surtout j'ai eu cette chance de faire LA RENCONTRE avec la peinture.
Et deuxièmement car "ne rien faire" ne fait pas parti de mon vocabulaire. J'ai toujours eu l'habitude de m'exprimer par le biais de mon corps. Je pratique la danse depuis l'âge de mes 3ans.
Cette étape dans cette auberge de jeunesse m'a alors énormément apportée sur beaucoup de plans.